Il y a une lacune d’anthologie
sur les cintres contemporains.
Ceux qui manquent à l’appel dans
les aujourd’huis, ce sont les ensembles.
La jupe et la veste partageant
le même tissu.
Ils existent encore, mais ils
sont rares. On en croise dans le dehors.
Quelques uns. Peu. Peureux.
Vieux. Dans l’ensemble, on n’en porte plus. C’est daté, c’est ce qu’on dit.
Je n’en porte pas non plus,
c’est daté je me dis.
Tant de couples divorcés dans
les chiffons et les serviettes.
Maintenant on pioche parmi
l’éparpillé, et on voit si la pêche a été bonne.
En assortiment, demeurent les
maillots de bain, qui sont le repos de l’été.
Et pourtant, cette simplicité
que cela devait être, cette simplicité du choix, cette clarification de
l’assemblage, l’évidence en kit.
Que le temps dans le dressing
devait être moins orageux, lorsque les deux parties étaient d’un commun accord.
Quand les hauts allaient avec
les bas, et les bas avec les hauts.
Il y avait des hauts et des bas.
De haut en bas.
Il y avait cette unité, qui
n’était pas une robe, mais presque,
une robe coupée en deux, deux
parts égales tenant le même discours.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire