Jean, me pardonneras tu mes
ironies à ton encontre ?
Me pardonneras tu mes grands
écarts ?
On s’était aimé. Très fort. Très
intimement.
On ne se quittait plus.
Et puis, comme cela arrive dans
un couple, j’étouffais.
Je m’étais lassée.
Lassée de notre quotidien.
Lassée de ton emprise.
Lassée que chaque jour ressemble
à son hier.
Nous nous sommes séparés.
Et je me sentais libérée.
J’étais très fière de m’être débarrassée de toi.
J’ai été infidèle. J’en ai aimé
d’autres, très différents. Des plus grands, des plus larges.
J’ai fait des excès.
J’ai tout tenté.
Je me suis réveillée avec des
crampes.
J’ai songé à jeter ce qu’il me
restait de ton souvenir.
Et puis d’un coup, comme ça, la
semaine dernière, parce qu’une triste nouvelle m’effondrait, et que je n’avais
plus de forces pour mon orgueil, j’ai repensé à nous.
J’ai pensé à te rappeler.
Je t’ai rappelé. Tu es apparu.
Avec ton air d’éternel. Et ta jeunesse. Tu étais bien droit sur tes jambes.
Solide et réconfortant.
On s’est retrouvés. Et c’est
comme au premier jour de toi.
Mais peut être plus adultes,
moins passionnel, moins collés l’un à l’autre, en acceptant nos solitudes.
Je ressens moins de dépendance.
Il semble que nous avons compris
comment vivre côte à côte.
Je me suis trompée, à ton
compte.
Jean, mon Jean, mon Blue Jean,
pantalon chéri !
Un jean qui s’appellerait Jean.
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