Oui, le jean… Le jean… Parlons
en.
Je n’en porte pas.
Je veux dire, j’en ai porté.
Je n’en porte plus.
Je n’en veux plus.
J’adorerais, j’adorerais
vraiment, avoir cette légèreté, à enfiler la paire de denim à l’éveil.
J’adorerais cette simplicité, ce basique, cette évidence aux
guiboles. J’adorerais ce « Jane Birkinien ».
Mais je ne sais. Le fait qu’il
soit devenu un tel uniforme, m’arrête. On n’y pense tellement plus, qu’on
ne le voit plus non plus. C’est comme une négation, un abandon, de la
vision des jambes dans la rue. On ne voit plus que le haut. Le bas
est unifié.
Bien sûr, il a un côté guerrier.
Carapace, cotte, défense, armature. Il protège le corps. Il le maintient.
Il le dissimule. Il est réconfortant. Il est un doudou, aussi. Fidèle, et
traversant les années comme une ombre.
Mais je ne sais. J’ai tâché
longtemps, de l’expérimenter. J’ai cherché le Graal du blue. J’ai
dépensé chez acne, comme chez apc. J’ai essayé, je me suis risquée.
Mais je ne sais. Ça coince. Je veux dire. Je le trouve très
antipathique, à porter. C’est un carcan. On ne s’entend pas. Il m’empêche. Il
m’éreinte. Il est un poids, une entrave. C’est physique. Je ne peux m’y
élancer. Ni m’y enlacer.
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