Le livre de plage.
Plus précisément le roman de
plage.
Tous nous en avons connu un,
nous l’avons aimé passionnément, et nous nous sommes quittés dans de grands
déchirements.
C’est l’élu heureux, qui part en
vacances.
Ce compagnon quasi canin, qui
suit son maître malgré les risques à encourir.
Et de même que son lecteur
s’imbibe, avide, de ses mots, lui s’imbibe du climat (du lieu et de ses états).
Il éponge je vous dis. Il éponge les dégâts.
C’est celui qui suit les marées
et les bruines.
Le temps bleu et le temps gris.
Celui qui pour une page de plus,
se trempe.
Celui qui pour une impatience à
être retrouvé, se sale aux mains baignées.
Qui se détrempe comme un biscuit
cuillère, amollit par les jours libres.
Qui se plie au passe-temps du
vent.
Qui se corne et se froisse, à
son rival le sac.
Le sable émietté, il a un grain
entre les lignes.
Puis enfin à la fin, pour un
point final, la goutte d’eau de la larme, et s’en est trop, c’est celle de
trop, celle qui l’harasse et l’achève.
Il rend tout, son âme et ses
cortèges, et tombe de ces mains, lessivé, seul, mais chéri ; fini.
Une fin de cinéma, de héros
héroïque.
C’est celui qui ose vieillir
d’un trait. Celui qui montre qu’il a vécu. Qu’il n’en a pas eu peur.
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