Je ne suis pas née à la bonne
époque. Les mœurs, le vestimentaire…
Et lorsque je regarde cet
échantillon des années 50 de ma grand-mère…je salive-j’écume-je tempête.
Je veux les mêmes teintes, la
même qualité des teintures au summum, exaspérées, comblées.
Qui se fanent comme les fleurs,
avec panache, et jusqu’auboutisme.
Cette saturation des rythmes, la
palette du “Jazz” de Matisse.
Je retrouve ça quand je voyage
hors occident (en Inde, au Maroc…), toutes les tonalités sont exacerbées, les
pigments sont francs, le noir est absent presque. Les êtres les agencent sans y
penser, sans règles de “color block” ou autre, sans consommation, juste parce
qu’ils ont peu, et qu’ils font avec ce qu’ils ont, et leur audace est “absolu”.
Et lorsque je regarde mes
sandales libanaises Liwan (rue Saint Sulpice), mon visage se colore. Elles ont
cette tonalité, cette carnation, cette bravoure de l’éclat, cette franchise
insolente. Gouache.
Ce sont des souliers d’aplomb,
aux pieds de personnages d’enluminures.
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