Je vis comme dans l’une des
définitions du surréalisme : “Il s’agit de chercher la poésie dans le
quotidien”. (Balzac avait dit pareil, autrement, déjà). Trouver la beauté
c’est ce qui me sauve. Sauve qui peut, comme on peut. Comment rendre
chaque date, chaque heure, décisive. Surtout dans un moment ardu, dans un
épisode trop ordinaire, dans une journée qui pourrait se gâcher.
Alors je grapille gratouille,
comme c’est possible. C’est à dire que je m’accroche au moindre petit
grain de beauté qui puisse venir mettre son grain de sable, pour
parer. ”Indépendamment de ce qui arrive, n’arrive pas, c’est l’attente qui
est magnifique”, l’attente de l’éclat. L’attente de la pépite. Une
poursuite (sans limites ? ) vers ce paroxysme. Une couleur sur un
mur, une broutille sur une main, une plume d’oiseau au sol, une lumière
éparpillée, un reflet, le mouvement d’un tissu, un assemblage heureux, un
dialogue silencieux ; des détails, des petits riens, qui ne sont pas
objectifs, mais subjonctifs.
Ps : D’ailleurs, j’aime
beaucoup les guillemets. Car alors dans le texte, cet entre antre est à part,
comme sublimé, comme redoré, comme réinventé, et suspendu.
Ps ps : “Dans les lettres
que je reçois d’elle, ce qui me touche le plus, ce pour quoi je donnerais tout
le reste, c’est le post-scriptum” (Nadja).
Aucun commentaire:
Publier un commentaire