Les jours de Nord approchent.
S’habiller devient alors plus
difficile, un défi à relever pendant tout ces mois.
J’ai beau contempler le passé
avec avidité,
les années dans lesquelles
j’évolue, offrent tous les droits, une porte très ouverte où tous les codes
sont permis.
Et il y a un détail, un détail
qui rue dans la rue, un détail que je tiens.
Et ce détail sur lequel je
compte, c’est le manteau ouvert, grand ouvert.
Je ne suis pas sage. Je ne le
ferme pas avant que l’on soit en dessous de zéro.
Mes manteaux, je les décapsule.
Car plutôt que de s’engoncer
jusqu’au col, ça donne une nonchalance face à l’austère.
Ça fait voler et s’élargir les
pans, la bise s’y engouffre, (on frissonne un peu), mais survient une légèreté
à tout ce poids de tissu qu’il faut porter.
Et cela laisse tous les efforts
qu’il cachait, apparents.
Sinon, lorsqu’il est verrouillé,
la tenue qu’il dissimule devient comme des dessous, une lingerie que nous
serions seuls à connaître.
Un manteau fermé ferme, ferme et
définitif.
Mes manteaux, je les déploie,
ils s’épanouissent à leur saison, et moi dedans.
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