Pourquoi je ne me sens pas
originale ?
C’est à dire qu’aujourd’hui, ce
mot là ce mot ci, désigne quasi un clan un groupe.
L’appartenance aux originaux,
aux marginaux, ce qui donc devient tout à fait conventionnel.
C’est presque une compétition, à
celui qui sera le plus excentrique.
Par contre je me reconnais dans
la définition du dico : “Qui paraît inventé, imaginé sans modèle ou
souvenir antécédent. Qui agit, qui se comporte sans imiter personne”.
Je ne me compare pas.
Je ne m’identifie pas.
Je ne me reconnais pas dans les
autres croisés.
Je ne pense pas original, devant
mon dressing le matin.
Tout ça est dit avec beaucoup de
tendresse. Je comprends le besoin d’affiliation, de meute. Je comprends le
besoin de se réchauffer au cœur d’autres. Je comprends le besoin de ne pas trop
s’éloigner de l’agora, sinon cela devient vite effrayant voire même dangereux,
et on se retrouve facilement aux portes de la cité, exilé, dans le
désert. Je comprends tout cela.
Mais il vrai que de mon côté,
j’ai choisi de frayer mon propre sentier ;
d’avoir soif et froid parfois.
J’ai choisi d’être autonome,
dévouée à mon indépendance.
Cela signifie beaucoup de
représailles, beaucoup de sourires
railleurs, beaucoup d’oiseaux
moqueurs.
Certains veulent élaguer l’arbre
qui pousse trop comme il veut. Il agace, il est à domestiquer.
C’est mon lot et mon lit. La
solitude de “l’axe du loup”.
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