Cette tenue Miu Miu de l’hiver
présent, me hante et fait des allées et venues dans mes méninges.
Pas la tenue complète (pas les
cheveux ni le maquillage, pas les jambes nues, pas les talons), un recadrage
qui ne comprend que la robe et le pull.
Cette robe, éclairée du lurex,
une robe en bretelles d’un soir d’été, portée sur un pull pigmenté de skieuse
des années 50.
Je me poste devant mes étagères,
et j’essaye d’en faire une copie qui ne soit pas pâle.
Car cet assemblage, fait
résonner l’un de mes leitmotiv vestimentaires.
Cet assemblage aurait pu,
pourrait, être celui de la petite de
“L’Amant” si elle avait vécu dans un pays
froid d’hivers.
Il y a cette même insoumission
aux lieux, au contexte, au pratique, à la météo.
Il y a cette même audace
juvénile, à porter ensemble des éléments discordants.
Il y a cette même volonté à
porter une chose aimée en toutes circonstances, à l’exhiber comme une fierté.
Dans le livre, ce sont les
souliers de bal, et le chapeau d’homme.
Ici, c’est cette robe brillante
malgré le jour grisé de lugubre et de ciel bas, portée au dessus de l’utile, au
dessus du pull.
C’est la tenue de la petite, si
“L’Amant” se déroulait sous nos climats.
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