Il y a “la longueur midi”. À la
moitié du mollet environ. Je croyais que c’était pour moi. Une longueur de
maturité. Je croyais que ça m’allait carrément. Je ne cessais d’en porter, sous
toutes les coutures. Mais malgré moi. Dans la longueur midi, il y a plus de
tissus, d’étoffe. Et pourtant je ne me sentais pas “étoffée”. Le corps
s’enveloppait d’avantage, et pourtant je me sentais fragile, dévoilée,
altérable.
Et puis j’ai ressorti une jupe,
une jupe qui arrive au dessus du genou, une “jupe qui tourne”. Celle que
je portais pour le clip de Joakim (réalisé par Sigrid Bouaziz) de la chanson
“Find a way” : https://www.youtube.com/watch?v=wf4CPwBnjhE
Noire. Presqu’une Alaïa. (Faite
sur mesure par la couturière de ma mère, la bonne fée qui s’en est allée l’an
dernier). Et là, c’est plus court. Et je me sens conquérante.
Une jupe qui fête la marche. Une
jupe qui danse.
Et c’est comme si mes jambes
étaient contentes. Contentées. Comme si elles retrouvaient un élan, une
légèreté. De grandes enjambées. Une jupe de sept lieues.
À quoi ça tient !
Est ce la longueur de la fringue
qui influe sur notre corps, notre façon de nous y remuer, ou de nous y
enfouir ?
Ou est ce le corps qui détermine
le vêtement, qui le fait sien, le reconnaît ?
Est ce réellement une question
de longueur, de moment, d’âge ?
Est ce que le corps nous dit
non, parfois, nous dit “faut pas, faux pas”.
Est ce que le corps a une
conscience à lui, sans intellect mais très sélect.
Et que, tel un animal, il nous
montre son enthousiasme en s’ébrouant !
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